Que la Sagesse soit avec nous

 

 

 

 

 

Les relations humaines – Jiddu Krishnamurti

Une relation vraie est très rare

Selon Krishnamurti, la majorité des relations humaines sont basées sur le besoin, la dépendance, l’image.

Nous projetons une image de l’autre,

Nous vivons dans la mémoire, dans ce qu’il ou elle a dit ou fait,

Nous attendons d’être comblés, rassurés, valorisés…

Mais cela empêche toute relation vivante. C’est une relation entre deux souvenirs, pas entre deux êtres libres.

« Ce n’est pas vous que j’aime, mais l’image que j’ai de vous. »

La relation devient conflit

La plupart des relations (familiales, amoureuses, professionnelles) deviennent des lieux de conflit, car :

elles reposent sur l’attachement,

elles impliquent la possession,

elles génèrent la peur de perdre, la jalousie, la comparaison.

Krishnamurti dit que tant qu’il y a ego, il y a conflit, même dans l’amour.

La clé : observer sans image

La seule manière d’avoir une relation vivante est d’observer l’autre sans image, instant après instant.

Cela veut dire :

ne pas figer l’autre dans une idée,

ne pas attendre quelque chose de lui/elle,

être libre intérieurement pour que l’autre le soit aussi.

C’est un état de présence totale, d’écoute silencieuse.

« Aimer, c’est être libre de l’image que l’on a de l’autre. »

L’amour n’est pas attachement

Krishnamurti insiste : l’attachement n’est pas de l’amour.

L’amour véritable n’a rien à voir avec :

la peur,

le besoin,

la dépendance affective.

C’est un état de liberté intérieure dans lequel il n’y a ni « moi », ni « tu » séparé : seulement une qualité d’unité, sans possession, sans attente.

« Là où il y a attachement, il y a peur ; et là où il y a peur, l’amour n’est pas. »

Citation à retenir :

« L’amour n’est pas le contraire de la haine, ni l’opposé de la jalousie. Il est. »

 

 

 

 

 

 

L’esprit totalement attentif et silencieux – selon J. Krishnamurti

Qu’est-ce que l’attention totale ?

Pour Krishnamurti, l’attention totale est un état d’observation sans séparation entre l’observateur et l’observé.

Ce n’est pas :

de la concentration (qui exclut tout ce qui n’est pas l’objet visé),

ni de la distraction (qui divise l’esprit).

C’est un état de présence intense, sans effort, où l’on voit les choses telles qu’elles sont, sans filtre, sans jugement.

« Dans l’attention, il n’y a pas de centre. »

Silence de la pensée ≠ absence de fonctionnement mental

Krishnamurti ne dit pas qu’il faut bloquer la pensée.

Il dit que, lorsque l’on observe sans interférer, sans mémoire, sans “moi”, alors la pensée se tait d’elle-même.

Dans ce silence :

il n’y a pas d’analyse,

pas de comparaison,

pas de discours intérieur.

Il y a juste perception directe du réel, comme lorsqu’on regarde une fleur sans la nommer, sans penser à autre chose.

« Là où il y a silence, il y a ordre, il y a clarté. »

Pourquoi faut-il que l’esprit soit silencieux ?

Parce que le bruit constant de la pensée empêche de voir.

Ce bavardage mental :

vient du passé,

interprète, juge, compare,

empêche la nouveauté.

Krishnamurti dit que la vérité, la beauté, la compassion ne peuvent émerger que dans le silence d’un esprit libre, qui ne poursuit rien, qui est vide d’attente.

« Ce n’est que dans le silence que l’immensité peut entrer. »

Attention ≠ technique ou méthode

Il n’y a pas de méthode pour atteindre cet état.

Pourquoi ? Parce qu’une méthode implique :

une répétition,

un effort,

une attente de résultat.

Et tout cela fait intervenir le "moi", qui veut obtenir quelque chose.

Mais le silence vient quand le moi ne cherche plus.

Il surgit spontanément dans l’écoute profonde, dans la vision claire.

En résumé

Pensée : Utile techniquement, mais limitée et source de conflit

Attention totale : Présence sans jugement, sans séparation, sans effort

Silence : Non imposé, mais émergeant d’un esprit pleinement libre

Résultat : :Paix, clarté, perception directe, compassion

Méthode : Aucune,l’état ne peut être voulu ou fabriqué

Citation à retenir :

« Le silence n’est pas la fin de la pensée. Il est l’espace où naît une intelligence autre que celle du mental. »